Mauro Vittorini, une success story gravée dans l’acier.
Implantée à Vénissieux, la société Hic Aciers, est spécialisée dans la revente de produits sidérurgiques. Son patron, le Turinois Mauro Vittorini, a une solide pratique de l’Italie et de la France.
Il dit avec le sourire que de Turin à Lyon sa voiture. «roule toute seule ». Chaque semaine, Mauro Vittorini fait la navette entre Turin, où il réside, et Lyon où il travaille.
Implantée à Vénissieux, la société française Hic Aciers qu’il a créée de toutes pièces en 1994, est spécialisée dans la revente de produits sidérurgiquès, essentiellement sur le marché français. «Je suis parti de rien. J’ai créé la société avec mon cartable après avoir longtemps travaillé en Italie pour le géant de la sidérurgie Ilva», se rappelle Mauro Vittorini, à la tête d’une entreprise qui aurait généré sur l’exercice 2011 11 millions d’euros de chiffre d’affaires.
La majorité des approvisionnements de Hic Aciers provient aujourd’hui d’Italie. «Nous sommes des grossistes. Plus de la moitié de nos clients sont aussi des revendeurs», explique Mauro Vittorini. Ses plaques d’aciers servent à la fabrication de citernes, de rails, de wagons, de ponts, de coques de navires, comme le Queen Mary 2, le paquebot transatlantique britannique de la compagnie Cunard. «Nous cherchons à acquérir de nouveaux clients et de nouveaux marchés. Il ne faut jamais s’arrêter ni regarder derrière. Il faut toujours penser à réaliser quelque chose de nouveau», confie-t-il. C’est plus que jamais le cas dans une période de ralentissement économique. «La crise est en train d’arriver en France.
Depuis quelques mois, le marché est en décroissance. Il n’y a pas de signe évident de reprise», observe le patron turinois. Mauro Vittorini croit pourtant en la France. Pour lui, «l’Etat a toujours la capacité de répondre aux besoins de l’industrie.
Il faut aider les PMI, car la richesse est créée par les sociétés et les hommes et les femmes qui y travaillent». Mauro Vittorini croit en la France, mais il croit peut-être encore plus en la France et en l’Italie, qu’il juge en mesure de conduire l’Europe. Quatre régions, la Lombardie, le Piémont, Paca et Rhône-Alpes lui paraissent former le socle de la puissance et de la richesse économiques des deux pays. C’est une des raisons pour lesquelles il souhaite la réalisation d’une liaison ferroviaire rapide entre Lyon et Turin. «Le Lyon-Turin nous apportera des affaires importantes.
Transporter des biens, c’est bien, mais transporter des idées, c’est encore mieux», avance le patron italien.
En attendant, Mauro Vittorini se plaît à vivre en Italie et en France. Il le dit: «Quand je suis à Lyon, je suis chez moi comme si j’étais à Turin»
Frank Viart
Axe stratégique
Des stocks pour être réactif
Mauro Vittorini a fait le choix d’avoir des stocks. Ils peuvent coûter cher à une entreprise, mais ils peuvent aussi lui donner la capacité d’être réactif sur le marché quand le client cherche une solution rapide.
C’est la stratégie du patron turinois.
Hic Aciers, qui emploie moins de 15 personnes, devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros, dont la majeure partie sur le marché français. La société prévoit aussi d’ouvrir un dépôt à Nantes pour se rapprocher de ses clients du Grand Ouest. Mauro Vittorini attend que la situation potitique se normalise en Tunisie avant d’exporter.